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Récit de voyage d’une croisière en Basse-Côte-Nord

Portrait du paysage en basse Côte-Nord

Laissez-moi vous raconter l’excursion d’une vie, le séjour ultime pour les amoureux de Dame nature. Préparez-vous à avoir le souffle coupé et laissez votre imagination vous guider vers la croisière Anticosti et Basse-Côte-Nord. Dans la région la plus à l’est du Québec, vos sens sont multipliés et perçoivent toute la beauté de la nature à l’état pur. De Rimouski à Blanc-Sablon, en passant par la mythique île d’Anticosti, la Basse-Côte-Nord n’aura plus de secrets pour vous. Voyages AML, filiale de Croisières AML, propose une expédition de sept jours à bord du Bella Desgagnés toutes les semaines du mois d’avril à janvier.

Cargo-passager pouvant accueillir une centaine de passagers sur ses huit ponts, le Bella Desgagnés a été à la base conçut pour se rendre sur l’île d’Anticosti et la Basse-Côte-Nord afin d’assurer le transport de biens et de marchandises pour les onze communautés desservies. Il est désormais possible de prendre place dans ce navire spécialement aménagé pour eux afin de découvrir ces onze villes et villages souvent inaccessibles par voie terrestre, mais qui valent le coup d’être explorés. Sept-Îles, Kegaska, Tête-à-la-Baleine, autant de merveilles du Québec à découvrir en une semaine seulement. Voici mon récit.

Arrivée à Rimouski en début de matinée, j’avais pris la décision de visiter la capitale régionale du Bas-Saint-Laurent avant de partir en mer en soirée. Choix judicieux puisque j’ai appris énormément sur la seule technopole maritime du Québec. Entre l’Institut maritime du Québec, l’Observatoire global du Saint-Laurent et la visite d’un sous-marin, partie intégrante de l’histoire du tristement célèbre naufrage de l’Empress of Ireland, on peut dire que mon séjour a débuté sur une bonne note. La tête remplie d’attentes, me voici devant l’impressionnant Bella Desgnagnés, prête pour de nouvelles aventures.

Avec autant d’endroits à explorer et un temps restreint et changeant alloué aux escales, le programme peut changer au gré de la météo ou de chaque chargement et déchargement. Nous pouvions parfois profiter de quatre escales le même jour, au grand plaisir des yeux! Pour notre premier jour à bord, dépaysement absolu! Direction Sept-Îles et, comme son nom l’indique, son archipel est composé de sept îles avec leur lot d’histoires. Désireuse de ne rien rater des joyaux de la région, je me baladais toujours avec un peu de documentation à portée de main afin de me plonger encore un peu plus dans l’histoire de ces régions méconnues. J’ai d’ailleurs appris que le célèbre explorateur Jacques Cartier fut de passage à Sept-Îles en 1535 par exemple. L’archipel des sept îles est aussi un excellent endroit pour observer les baleines en période estivale. Ville côtière de pêcheurs, elle possède ses propres attraits touristiques tels que le Vieux-Poste ou encore le Musée Shaputuan et culture innue.

La seconde escale de la journée fut à Port-Menier, plus connue par son positionnement sur la célèbre île d’Anticosti. Coup de cœur assuré! Dans le golfe du Saint-Laurent, la plus grande île au Québec vous laissera sans aucun doute bouche bée. Abritant plus de 160 000 cerfs de Virginie, quelque 227 espèces d’oiseaux ainsi qu’une flore rare et parfois unique, l’île d’Anticosti offre des paysages saisissants et est en lice pour devenir une île protégée par le patrimoine mondial de l’UNESCO. Je débarque du bateau et il y a encore un peu de neige au sol. Le mois d’avril ne semble pas synonyme de printemps hâtif dans cette région du Québec. Avant de poser pied sur la terre ferme, je me questionne si j’aurais la chance d’apercevoir un cerf. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que non seulement j’allais en voir, mais j’allais en voir des centaines! Quel endroit magique! Très peu de voitures, des habitants chaleureux et accueillants et surtout une rencontre intime avec nature et faune.

Seulement une journée passée à sillonner la région et déjà tellement d’amour pour ce magnifique territoire sauvage. Je n’étais cependant qu’au commencement. Mercredi restera la journée la plus dense en termes d’escales: Havre-Saint-Pierre, Natashquan, Kegaska et La Romaine. Si chaque village possède son propre cachet, ils offrent tous des vues panoramiques dignes d’un film. Havre-Saint-Pierre est reconnu depuis plusieurs années grâce à la Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan. Natashquan est le village devenu légendaire avec les chansons de Gilles Vigneault. Kegaska se bâtit autour de la pêche commerciale du crabe, du homard et du pétoncle et La Romaine est l’exemple vivant de la cohabitation entre francophones et Innus. L’immensité du territoire et la singularité du paysage font de la Basse-Côte-Nord un endroit unique au monde. La croisière à bord du Bella Desgagnés vous permet d’explorer cette région parfois difficile d’accès en raison de l’absence d’infrastructures routières sur l’ensemble du territoire.

Heureusement, il restait encore plus de la moitié de la croisière à faire et surtout le trajet du retour qui nous fera passer une nouvelle fois par ces mêmes villages. À l’image de la veille, jeudi se découpa en quatre escales. Tôt le matin, j’avais pris l’habitude en me réveillant de sortir sur le pont pour admirer le cadre offert. Comme chaque matin, je suis éblouie par ce qui m’entoure! Nous sommes au début avril, le soleil brille et j’aperçois quelques petits icebergs sur les eaux calmes du fleuve. Le premier arrêt de la journée est à Harrington Harbour. Ses maisons peintes de blanc et de tons pastel, ses trottoirs de bois servant de rues, ses ponts enjambant crans de roches et anses font le charme de ce superbe village. Plus la croisière avançait, plus l’air devenait pur. J’avais vu quelques années auparavant le film la Petite Séduction et j’avais alors été charmée par ce lieu unique. Visiter en personne le village où a été tourné ce long métrage m’a fait apprécier encore davantage la beauté de Harrington Harbour.

Aux alentours de midi, nous voici aux berges de Tête-à-la-Baleine. Ce village d’un peu plus de cent habitants tire son nom de l’une des îles de l’archipel des «Toutes-îles» composées de 600 îles et îlots, dont l’une ressemble étrangement à une tête de baleine. Là encore, laissez-vous guider par l’air frais qui vient vous remplir les poumons et observez ce que dame nature a façonné pour notre plus grand plaisir. Un peu plus loin sur la côte, on retrouve le village de La Tabatière reconnu pour son industrie de pêche au loup marin. À peine arrivée, l’odeur du poisson frais vient nous saisir. On distingue aussi des maisons à flanc de rocher, le sentier Priest’s Hill et son refuge d’oiseaux migrateurs de Gros Mécatina, protégé par Parcs Canada. Là encore, les vues sont à couper le souffle et l’authenticité de la région y est bien représentée.

En fin de journée, nous voici au dernier arrêt du jour à Saint-Augustin, l’un des plus grands villages de la Basse-Côte-Nord. Un coucher de soleil sublime surplombe le village et nous permet d’admirer la faune et la flore. Le timing était pour ainsi dire parfait. Saint-Augustin reste propice à l’observation d’une grande variété d’oiseaux de mer, de loups de mer et de baleines en passant du rorqual commun au béluga. Ses superbes berges sablonneuses peuvent être distinguées dans toute la région. Aujourd’hui, les berges sont enneigées et les habitants du village viennent chercher les marchandises transportées de Rimouski à leur intention. Ils chargent de gros traîneaux de bois tirés par des motoneiges et retournent au village avec leur cargaison.

Si l’on récapitule la journée de jeudi, riche en émotions, chaque village de la Basse-Côte-Nord possède sa propre signature avec bien évidemment cette beauté unique et saisissante. De retour à bord, en laissant Saint-Augustin derrière moi avec le sentiment que j’y retournerais un jour, je me rendais compte qu’il ne restait qu’un arrêt avant le trajet de retour nous reconduisant à Rimouski. Un seul arrêt, Blanc-Sablon! Tout le séjour, en conversant avec l’équipage et le personnel du bateau, un mot revenait sans cesse, Blanc-Sablon. Inutile de vous faire part de l’excitation que je ressentis une fois au lit dans l’attente de voir ce village le lendemain. J’allais pour la première fois mettre les pieds dans le village le plus à l’est du Québec, à cheval avec la frontière avec le Labrador.

Tout est différent à Blanc-Sablon. On a l'impression que les quelques milliers d’habitants de ce village ne vivent pas dans le même monde que nous. Ici, localité la plus à l’est du Québec aux frontières du Labrador, je me sentais coupée du monde, loin de ma zone de confort et de mon quotidien de citadine. Les gens vivent au rythme du village. La présence des politiciens y est d’ailleurs rare. Autour de moi, des icebergs, des macareux et des plages enneigées se partagent le paysage. Voilà une très belle façon de terminer le trajet d'aller de la croisière Anticosti et Basse-Côte-Nord. Nous marchons jusqu’à la pancarte indiquant la frontière du Labrador. Les bourrasques de vent qui font voler la neige dans tous les sens, la végétation boréale et la musique du fleuve nous enivrent.

La suite du voyage du Bella Desgagnés est le chemin inverse des cinq premiers jours d’excursion, seulement cette fois, cela ne durera que le temps d’un week-end. Des escales plus courtes, mais une seconde chance de contempler chacun des onze villages décrits plus haut. Le navire passera par Saint-Augustin et La Tabatière vendredi soir, Tête-à-la-Baleine, Harrington Harbour, La Romaine, Kegaska et Natashquan durant la journée de samedi, Havre-Saint-Pierre et Port-Menier dimanche pour arriver à Rimouski lundi en milieu de journée. Nous débarquons parfois en pleine nuit dans ces minuscules petits villages. La lueur des étoiles éclaire le silence de la nuit. Jamais de ma vie je n’ai trouvé le ciel aussi beau.

Chaque matin, je poursuivais mon rituel d’aller sur le pont m’imprégner des environs avant le déjeuner. J’y croisais toujours des employés du bateau qui comme moi apprécient le paysage incroyable qui nous entourait. L’avant-dernier matin, il y avait beaucoup de neige et de vent. Je fis donc mon observation du panorama dans la magnifique salle vitrée à l’avant du bateau. Le Bella Desgagné offre également plusieurs aires de détente confortables où s’occuper entre les escales. L’ambiance à bord est festive, les gens discutent, jouent à des jeux de société, prennent des photos et contemplent les paysages.

J’occupais une cabine extérieure double. Même de mon lit j’avais une vue imprenable sur la progression du bateau. J'ai dormi dans mon lit comme un bébé, bercée au rythme du fleuve Saint-Laurent. Les repas à bord sont délicieux. La variété est surprenante et une attention particulière est portée à l’utilisation de produits locaux dans les menus, notamment en ce qui a trait aux produits de la mer. Je m’y suis régalée et pas une fois je n’ai pu résister aux succulents desserts du chef. Je prenais mes repas dans la salle à manger du bateau et parfois lorsque j’avais un petit creux, je me rendais à la cafétéria située sur un autre pont.

Cette semaine a été une expérience inoubliable. Apprendre autant en si peu de temps sur la Basse-Côte-Nord fut magique. Voir du pays, aller dans une région historique, admirer la faune et la flore à son meilleur restera à jamais gravé dans ma mémoire. N’hésitez pas vous aussi à vous aventurer dans cette splendide partie du Québec avec Croisières AML. Une façon unique de visiter ces endroits reculés du Québec. Vous vous sentirez si près et à la fois si loin de la maison!

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